Véronique Cayla, directrice générale
du Centre national de la cinématographie et Christine Albanel, Ministre
de la Culture et de la communication - photo © Didier Plowy/DIC-MCC
Le 20 mai, dans le cadre du Festival de Cannes, et à l’occasion
du bilan du Centre national de la cinématographie, Christine Albanel
a analysé la situation du cinéma français. Après
en avoir souligné les performances, elle a présenté les
mesures destinées à le dynamiser.
Loi anti-piratage. Le projet de loi « Création
et internet » sera présenté en Conseil des ministres au
mois de juin. Il va créer le cadre juridique indispensable au développement
d’une offre abondante de films sur Internet, qui soit à la fois
respectueuse du droit des artistes et attractive pour le public. Après
examen par le Conseil d’Etat, le projet de loi sera présenté
en Conseil des ministres durant la première quinzaine de juin et examiné
en première lecture au Sénat.
Il s’agit de rétablir l’équilibre entre deux séries
de droits fondamentaux : d’une part, le droit de propriété
et le droit moral des créateurs et, d’autre part, le droit au
respect de la vie privée des internautes.
Réforme du système d’aide
au cinéma. Christine Albanel a chargé Véronique
Cayla, directrice générale du Centre national de la cinématographie
de mener un dialogue élargi avec l’ensemble des professionnels
du cinéma. Deux rapports ont nourri la réflexion : celui du
« Club des 13 » qui plaide pour une refonte du système
de soutien au 7e art, et celui d’Anne Perrot et Jean-Pierre Leclerc,
« Cinéma et concurrence », portant sur les sorties de films,
la politique tarifaire des exploitants et les relations entre multiplexes
et salles municipales.
Les priorités : renforcer les aides en amont de la production, aux
auteurs et à l’écriture; soutenir les entreprises indépendantes
pour qu’elles soient un vivier de diversité et d’exigence
artistique et éviter une bipolarisation de la production, dangereuse
pour la diversité et la qualité de notre cinéma.
Les autres mesures envisagées
:
Christine Albanel souhaite favoriser l’entrée du cinéma
dans le monde numérique, accroître le rayonnement international
de notre cinéma par des aides à l’export plus efficaces,
renouveler le public et attirer les jeunes par une meilleure formation au
septième art dans le cadre scolaire.
Elle a enfin annoncé la rénovation du code du cinéma
et la modernisation du CNC, doté d'une plus grande autonomie financière
et d’organes de gouvernance adaptés.
L’ensemble des mesures et réformes évoquées qui
appellent des modifications législatives devraient être regroupées
dans un projet de loi sur le cinéma.