17 juillet 2003
Jean-Jacques Aillagon, Ministre de la Culture et de la Communication, annonce la création d'un "Comité d'Honneur" pour soutenir son action en faveur de la restauration du Château de Lunéville en partie détruit par un incendie en janvier dernier.
Ce comité, placé sous sa présidence, et dont Madame Michèle Alliot-Marie, Ministre de la défense, assurera la vice-présidence, regroupera d'éminentes personnalités attachées à la Lorraine notamment : le général Marcel Bigeard ; M. Jean-Effam Bavouzet, pianiste ; M. Jean-Pierre Coffe, M. Jean de Lambertye, président de la Demeure historique ; Mme Anne Muratori-Philippe, journaliste ; M. Michel Platini, vice-président de la Fédération française de football ; M. Olivier de Rohan-Chabot président de la Société des amis de Versailles ; M. Michel Roth, chef des cuisines de l'hôtel Ritz ; M. Jacques Thuillier, historien d'art ; M. Philippe Toussaint, président des Vieilles maisons françaises. M. Hubert Astier, ancien président de l'Etablissement public de Versailles, en sera le secrétaire général.
Le ministre lancera, avec l'appui de ce comité d'honneur, et dès que la loi sur le mécénat - actuellement en deuxième lecture devant le Parlement - sera votée, une campagne d'appel au mécénat auprès d'entreprises françaises. Les sommes recueillies vont concourir à la reconstruction de la Chapelle du château et, dans un premier temps, de l'escalier y conduisant.
Jean-Jacques Aillagon réunira le "Comité d'Honneur" et le "Comité de Soutien" composé des entreprises mécènes, un an après le sinistre, en janvier 2004, à Versailles pour les informer de l'avancement des travaux de restauration.
A la demande de Jean-Jacques Aillagon, la Commission supérieure des monuments historiques s'est réunie le 7 juillet pour examiner les partis à mettre en œuvre pour la restauration du château. Après la présentation d'une campagne photographique montrant qu'un grand nombre de décors et gypseries de Boffrand et de Huré sont en assez bon état de conservation malgré l'incendie, la commission supérieure a jugé qu'une restauration de type patrimonial était justifiée. Elle a notamment proposé de restituer la chapelle à l'identique et de restaurer l'escalier qui y conduit. Elle a souhaité qu'une étude préliminaire générale soit lancée dans les meilleurs délais afin de permettre de déterminer les priorités.
Ces études feront suite aux interventions d'urgence qui se sont achevées le 15 juillet. D'un coût global de 4,5 M€ HT, ces travaux ont été effectués grâce à la mobilisation de tous : le Ministère de la Défense et le Conseil général, propriétaires du château, le Ministère de la culture, le Conseil régional, des crédits européens, ainsi qu'un groupement d'entreprises lorraines. Elles ont permis le dégagement des décombres, les étaiements et la pose d'un parapluie de protection, la consolidation ou la dépose des décors et gypseries, le tri des éléments à conserver (boiseries, parquets …).
Le château de Lunéville, construit par Boffrand, était la résidence de ducs de Lorraine au 18e siècle et notamment de Stanislas Leszczynski.
Avec l'ensemble de ces dispositions, le ministre de la culture et de la communication réaffirme sa volonté de faire de la restauration du château de Lunéville une priorité nationale.