J'ai appris avec une infinie tristesse et une profonde indignation l'annulation de plusieurs festivals, dont ceux de la Rochelle, d'Aix-en Provence et d'Avignon, qui tiennent dans le paysage culturel de notre pays une place si importante.

1/ C'est un terrible gâchis. Gâchis pour les artistes et les techniciens, gâchis pour le public, gâchis pour l'économie de nos régions et pour le rayonnement de notre pays.

Je rends hommage à tous ceux, responsables des festivals et élus locaux, qui, ces derniers jours, à La Rochelle, à Aix et en Avignon, se sont battus pour tenter de sauver ce qui pouvait l'être. Je les assure de mon soutien pour surmonter les difficultés financières que ces festivals, structures fragiles, vont désormais connaître.

2/ Je m'indigne des manipulations dont les festivals ont été l'objet.

Le public, les artistes, les techniciens, les villes qui accueillent ces festivals, ont été pris en otage à des fins de propagande politique et syndicale. C'est inadmissible.

Certains syndicats ont eu un comportement irresponsable, en jouant la politique du pire pour se venger de l'initiative prise par d' autres syndicats de conclure un accord. Irresponsable en refusant de reconnaître les avancées réelles que comporte l'accord renégocié à ma demande. Après avoir joué les pyromanes, il sont aujourd'hui débordés, comme chacun peut s'en apercevoir.

Quant aux voix de gauche qui s'élèvent, je leur rappellerai simplement qu'elles ont la mémoire courte. Si le régime de l'intermittence a été menacé, c'est parce que depuis 15 ans toutes les réformes du régime, toutes les décisions de s'attaquer aux déficits et aux abus, ont constamment été différées par mes prédécesseurs.

3/ Je regrette que chacun n'ait pas suffisamment compris que le régime de l'intermittence avait été sérieusement menacé.

Grâce à l'accord conclu, ce régime est désormais sauvé et pérennisé. Il sera consolidé par les mesures d'accompagnement décidées par le Gouvernement.

En agissant ainsi, le Gouvernement soutient une réforme nécessaire et prend sans démagogie ses responsabilités.