Utilisé depuis un certain temps, notamment au Québec, ce
néologisme s'est progressivement répandu dans l'usage
français pour désigner le courrier électronique, qu'il
s'agisse, le plus souvent, du message lui-même, ou, par extension, de la
messagerie utilisée. Un courriel est un " document informatisé
qu'un utilisateur saisit, envoie, ou consulte en différé, par
l'intermédiaire d'un réseau.
Un courriel contient le
plus souvent un texte auquel peuvent être joints d'autres textes, des
images ou des sons ".
Évocateur, avec une sonorité bien française, le mot courriel est largement utilisé dans la presse et concurrence avantageusement l'emprunt à l'anglais mail. La commission générale se range donc à la proposition québécoise désormais consacrée par l'usage, tout en maintenant la forme courrier électronique comme synonyme. En effet, dès 1997, elle avait publié comme équivalent français de e-mail, le terme courrier électronique, qui reste parfaitement adapté.
Enfin, le symbole Mél., qui n'a jamais été proposé comme terme équivalent de e-mail , reste utilisable, comme symbole et jamais comme nom, devant une adresse électronique, de même que Tél. s'emploie devant un numéro de téléphone.
Présidée par Monsieur Gabriel de BROGLIE, de
l'Académie française, la commission générale de
terminologie et de néologie s'inscrit dans le dispositif
d'enrichissement de la langue française, institué par
décret du 3 juillet 1996.
Ce dispositif a pour mission
d'établir des listes de termes avec leur définition pour
désigner en français les notions nouvelles qui apparaissent dans
les domaines scientifique et technique. La publication de ces termes au Journal
officiel rend leur emploi obligatoire dans l'administration.