2003
~ Sciences et techniques ~
> programme des manifestations François Arago fut reçu à Polytechnique en 1803. Il avait 17 ans. Entre 1806 et 1808, il acheva avec Biot la mesure de la méridienne de France jusquaux îles Baléares. De retour à Paris en 1809, il fut élu à lAcadémie des sciences, section astronomie. Professeur à lÉcole polytechnique dès lannée suivante, il y enseigna jusquen 1830. De 1813 à 1846, il dispensa à lObservatoire de Paris un cours dastronomie populaire qui lui attira une grande renommée. Le 7 juin 1830, ses pairs lélurent secrétaire perpétuel de lAcadémie des sciences, section mathématiques. Sa nomination par le Bureau des longitudes, en 1834, au poste de directeur des observations, lamena à remplir jusquà sa mort les fonctions de directeur de lObservatoire. Ses travaux portèrent notamment sur la lumière (polarisation chromatique, polarisation rotatoire, théorie ondulatoire) et sur lélectromagnétisme. Astronome, mathématicien et physicien, considéré comme le père de la vulgarisation scientifi-que moderne, ce grand savant rendit à lObservatoire la place quil avait perdue sur le plan international depuis la Révolution. Après les Trois Glorieuses (27, 28 et 29 juillet
1830) Arago accueillit avec sympathie lavènement de Louis-Philippe. La Révolution de Février 1848 porta au Gouvernement provisoire cet humaniste, libéral et républicain modéré. Ministre de la Marine, des Colonies et de la Guerre, il promulgua le décret abolissant lesclavage. Élu à la Constituante au suffrage universel le 23 avril 1848, il y représenta la Seine où il était conseiller général depuis 1830. Président de la Commission exécutive (9 mai-24 juin 1848), sa responsabilité fut engagée dans la répression du 23 juin. Son département dorigine le renvoya à lAssemblée en 1849. Après la mort dArago, Victor Hugo, rendant hommage à un homme qui en 1852 avait refusé de prêter serment à Napoléon III, écrivit à Étienne Arago : « Il est allé se coucher dans le linceul à côté de la France qui a tressailli. Votre deuil est celui de la République ! » Les Parisiens ne sy trompèrent pas. Le 5 octobre 1853, ils furent des dizaines de milliers à suivre le cortège funèbre. Gérard Bonet
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