Le secrétariat d’Etat en charge de la prospective et du développement de l’économie numérique a lancé le 7 juin 2010 la consultation publique sur les investissements d’avenir : usages, services et contenus numériques innovants, notamment culturels.

La secrétaire d’Etat en charge de la prospective et du développement de l’économie numérique a donné le 7 juin 2010 le coup d’envoi de la mise en œuvre des investissements d’avenir pour le développement des usages et services numériques, dont l’enveloppe s’élève à 2,5 milliards d’euros.

La secrétaire d’Etat et le Commissaire général aux investissements lancent un appel à la mobilisation de tous les acteurs économiques. Leur contribution est essentielle pour que les investissements d’avenir dans le numérique correspondent à la réalité du marché, aux besoins des entreprises, et à la demande réelle des citoyens. Une partie de ces investissements est dédiée à la constitution d’un « patrimoine numérique » important, car la numérisation du patrimoine culturel, éducatif et scientifique français offre de nombreuses perspectives de valorisation : directes, via le développement de nouveaux services, et également indirectes, via un accroissement du rayonnement culturel de la France.

L’engagement d’une action de numérisation pose d’abord la question des types de contenus à traiter en priorité. Le patrimoine, public ou privé, susceptible d’être numérisé est en effet vaste. Si la numérisation des archives (livres et œuvres textuelles, ouvrages scientifiques et éducatifs, journaux, archives télévisuelles et radiophoniques, longs et courts métrages, données publiques type état civil ou cadastre...) est l’objet d’une attention particulière depuis de nombreuses années, d’autres formes de patrimoine (patrimoine urbain et rural, patrimoine naturel, sites et bâtiments historiques, spectacle vivant et oeuvres muséales...) présentent également un potentiel de valorisation intéressant, notamment via le e-tourisme.

La constitution d’un « patrimoine numérique » important pose d’autre part la question de la valorisation et des moyens dont disposent les acteurs nationaux pour cette valorisation. La capacité à valoriser les contenus numérisés est fortement dépendante de la maîtrise de certains outils ou technologies, notamment en matière de traitement (interprétation du contenu, indexation, enrichissement), de contrôle des droits (marquage, reconnaissance), de diffusion... Le développement de modes de valorisation diversifiés (valorisation directe auprès de l’utilisateur final, via une plateforme proposant des services innovants, via un secteur professionnel existant, etc.) doit par ailleurs être encouragé.

De l’auto-entrepreneur aux grands groupes, du blogueur aux associations, du chercheur à l’internaute, cette consultation s’adresse à l’ensemble de l’écosystème de la société numérique.