Une étude approfondie a été menée, lors de la dépose et de la restauration de la rose ouest de la Sainte Chapelle de Paris, sur la composition des verres utilisés. Elle a été menée par des chercheurs du Centre André Chastel, du laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH) et de l’Institut de Minéralogie, de physique des matériaux et de cosmochimie.

Cette étude a été particulièrement intéressante sur une œuvre de cette qualité. En effet, cette rose, conçue entre 1485 et 1498, est une des plus remarquables verrières du Moyen Âge: iI s’agit de la plus importante verrière conçue à Paris à cette époque et ses cartons sont traditionnellement attribués au Maître des Très Petites Heures d’Anne de Bretagne. Par ailleurs, son financement généreux avait permis l’usage d’une palette de couleurs inhabituellement étendue et l’utilisation de verres rares et précieux, dits « vénitiens ».

Cette étude d’un an a eu pour objectifs :

-          d’analyser, pièce à pièce, l’authenticité des panneaux afin de distinguer les verres anciens et les verres de restauration

-          de réaliser une analyse chimique non destructive de la composition des verres grâce à un instrument de fluorescence X, à la spectroscopie optique et, pour quatre panneaux, à l’accélérateur Aglaé du Louvre.

Les recherches ont permis de caractériser les fonds de verre utilisés, de distinguer les provenances géographiques et temporelles des verres et de mieux comprendre les conditions d’élaboration et les processus de coloration des verres. Elles constituent un apport essentiel à l’histoire et à la conservation de ce chef-d’œuvre.