Archéologie de la ville
De l'origine...
Les grands travaux de reconstruction menés dans les centres urbains au lendemain de la seconde Guerre mondiale, puis essentiellement à partir des années 60, ont entraîné la destruction et la disparition d´une partie de notre patrimoine archéologique. Les scandales occasionnés à l´occasion de ces travaux ont permis aux archéologues de tirer le signal d´alarme sur "l´érosion de l´histoire", et à la communauté de prendre conscience de l´importance d´accompagner cette destruction, et de la nécessaire préservation d´une partie de son patrimoine. À l´archéologie de sauvetage a ainsi succédé une archéologie "préventive", réalisée en amont des opérations d´aménagement.
C´est dans ce contexte que s´est développée l´archéologie urbaine, conçue non plus comme une archéologie "dans" la ville, mais comme l´archéologie "de" la ville : l´intérêt se porte désormais sur la ville en tant qu´entité topographique et historique, et non comme cadre à une juxtaposition d´éléments bâtis.
Face à la masse de données générée par cette activité, l´intérêt s´est progressivement déplacé sur des méthodes d´évaluation du potentiel archéologique. En 1984 a ainsi été créé le Centre national d´archéologie urbaine (Cnau), centre de ressources et de réflexion méthodologique à destination de l´ensemble de la communauté archéologique.
...à nos jours
Initiée en décembre 2007, la réorganisation de l´administration centrale du ministère entrée en vigueur le 13 janvier 2010 permet à la sous-direction de l'archéologie (SDA) d'ancrer l'archéologie et plus particulièrement en milieu urbain, notamment dans le cadre des procédures de planification.
Dans ce sens, la SDA :
> participe à la conception des politiques d’inventaire et d’études du patrimoine archéologique,
> favorise les progrès de la connaissance du territoire national et oriente la politique d’acquisition et d’utilisation des données archéologiques,
> veille à ce que la protection du patrimoine archéologique soit assurée dans la conduite des actions d’aménagement du territoire,
> contribue à la définition et à la mise en œuvre de la politique de recherche,
> élabore les principes, les méthodes et les normes, notamment scientifiques, techniques, de gestion, de la documentation archéologique,
> participe au suivi des questions relatives aux professions de l’archéologie et notamment à l’identification des besoins en formation des personnels et des professionnels,
> participe à l’organisation de la formation continue,
> valorise les résultats de la recherche archéologique,
> veille à l’alimentation des bases de données relevant de son domaine de compétence.