11 avril au 13 juillet 2013

Dans le cadre de la manifestation « Un artiste - Un univers », le musée des Avelines ouvre ses portes au sculpteur et peintre COSKUN, invité à prendre possession des lieux pour y déployer son univers. Cet événement annuel est toujours l’occasion pour les visiteurs de découvrir une personnalité, un monde et de s’interroger sur l’œuvre d’un artiste reconnu et renommé. Pour cette exposition temporaire de trois mois au musée, COSKUN a choisi d’investir le jardin du musée avec des œuvres monumentales, ainsi que les salles d’expositions temporaires et des collections permanentes avec une installation de peintures et de sculptures, réalisées spécialement autour du thème Il était une fois. À l’extérieur, les sculptures monumentales se mesurent à la nature et à l’architecture néo-classique du lieu. La monumentalité des œuvres transforme le jardin de leur présence ; un dialogue se met en place et libère l’imaginaire du promeneur.

Contes et légendes revisités. COSKUN transpose la contemporanéité des contes et légendes à travers le prisme de son regard et de sa démarche. Les références dansent comme souvent dans son œuvre qui cite les époques, les styles et les actualités sociétales dans  une synthèse vive et écorchée. Les allusions aux mythes, à l’histoire de l’art mais aussi aux cultures actuelles se cherchent dans ses tableaux, ses peintures avec ne dynamique colorée et abrasive qui rappelle celle de ses sculptures, striées de coupes et expressives de vie. Fasciné par la capacité de l’humain à transformer le monde qui l’environne à travers une dynamique de progrès sans jamais rien perdre de sa nature première, COSKUN témoigne que ce qu’il aime « c’est oser avec sensibilité et excès dépeindre l’homme dans sa dimension éternelle et commune, quelle que soit sa langue, sa culture, son écriture, et son époque… ».

Il était une fois... Pour cette exposition, les œuvres de COSKUN investissent tous les espaces du musée et sont mises en scène pour entraîner le visiteur dans une histoire. La plupart d’entre elles ont été réalisées spécialement pour cette exposition autour d’un thème choisi par l’artiste : Il était une fois. S’inspirant de la version du conte du Petit Chaperon rouge de Perrault, qui, selon un historien, aurait trouvé sa source dans un fait divers ayant eu lieu dans le bois attenant à la maison de l’artiste, COSKUN propose une série d’œuvres autour de ce sujet qui constitue la trame de l’exposition. Mais loin de se restreindre au seul Petit Chaperon rouge, les œuvres présentées s’inspirent en réalité de nombreux autres contes, légendes et récits mythologiques dont la dimension universelle parle à chacun d’entre nous. L’exposition amène à se forger sa propre interprétation de ces récits et à se les approprier. Le Petit Chaperon rouge n’est qu’un prétexte à l’expression d’un questionnement plus vaste sur la société moderne.

L'essence du genre humain. L’exposition s’articule autour de thèmes universels chers à l’artiste : la dénonciation de la violence, l’imaginaire, la femme, qui tout comme l’homme se montre à nu pour revenir à l’essence du genre humain. Le rapport à la création quant à lui symbolisé notamment par l’image de la grotte, qui, comme les contes, est un espace de refuge et d’illusion. Travaillant la ligne et la matière dans une veine néo-expressionniste, COSKUN fait le choix d’une oeuvre figurative et subjective qui se revendique comme porteuse d’émotions et de sens. A l’inverse de la publicité, qui impose un message et dont COSKUN conteste le pouvoir à travers ses récents collages d’affiches, cette exposition se veut un retour à l’imaginaire enfantin, libre de toute contrainte. L’exposition inédite Il était une fois témoigne de la maturité de l’artiste et se démarque par son choix de montrer toutes les dimensions de l’œuvre de COSKUN. A travers une soixantaine d’œuvres, elle présente aussi bien son travail antérieur, notamment ses sculptures monumentales qui sont exposées dans le jardin, que son œuvre récente, constituée à la fois de peintures sur toile, de collages et de sculptures.

  • Cette exposition est accessible pour un public déficient visuel. Elle bénéfice du mécénat d’HandicapZéro pour la transcription en braille des cartels et de l’aide à la visite.