La rencontre entre Véronique Nordey et le Théâtre remonte à la sortie de son enfance où elle tombe amoureuse de ce mode d’expression artistique et va très vite vouloir embrasser cette profession pour laquelle la passion ne fera que grandir avec les années qui passent. La rencontre avec Danielle Delorme sera déterminante puisqu’elle lui permettra de passer le concours de l’école de la rue Blanche à quinze ans, un an avant l’âge minimum requis. Bénéficiant des conseils de Danièle Delorme, elle ira ensuite à la rencontre de Tatiana Balachova (qui a formé Régy, Vitez, Lonsdale, ou encore Terzieff), auprès de qui elle restera deux ans.
Après un passage par le cinéma, où on la retrouve dans Les sorcières de Salem, de Raymond Rouleau, aux côtés de Simone Signoret et Yves Montand, elle prend congé de ce parcours artistique pendant quelques années, donnant naissance à un fils, Stanislas. Elle se tourne vers la chanson au début des années 1970, en allant à la rencontre de musiciens comme Paul Castanier, le pianiste de Léo Ferré, les compositeurs François de Roubaix et Georges Delerue ou encore le parolier Jacques Dor, avant d’ouvrir son propre cours de théâtre, auquel elle se dévouera pendant vingt-deux ans, notamment pour former son fils - qui prendra ensuite son nom.
C’est justement Stanislas qui va la faire remonter sur les planches au début des années 2000, ravivant sa passion pour la scène, à travers Pylade de Pasolini et, en prologue, Chrysothémis de Yannis Ritsos. Elle jouera alors sous la direction de Wajdi Mouawad, Garance Dor (sa fille) Nicolas Stemann et, au cinéma, sous la direction de Jacques Becker, Anne Fontaine, Benoît Jacquot, ou encore Noémie Lvovsky.
Pédagogue reconnue, elle intervenait au TNS dans le programme Premier Acte et conseillait à son groupe de « travailler comme si les personnages étaient des enfants ou des adolescents ».
A ses enfants et sa famille, la Direction régionale des affaires culturelles du Grand Est adresse ses condoléances émues.