Le jardin des Bartodes.
C’est celui par lequel vous entrez, le plus vaste, c’est aussi le plus récent des trois. Ses plantations ont vraiment débuté en 1999. Jusque là, il s’agissait d’un verger où paissaient tranquillement quelques moutons. Le sol est une terre argileuse lourde sans aucun caillou (géologie : marnes du lias). Le PH oscille entre 6.5 et 7. Il est (malheureusement) assez mouillé en période hivernale, ce qui interdit la culture de plantes se plaisant en terrains drainés. Une mare et un ruisseau ont été aménagés en 2004 sur une bâche étanche. Ce jardin s’identifie plutôt à un jardin dit à l’anglaise : les îlots de plantation se dispersent sur une grande pelouse naturelle obtenue par la tonte de l’ancien pré des moutons. Le choix et la position des plantations ont été, au départ, très subjectifs ; coups de cœur pour tel arbre ou tel arbuste parce qu’ils étaient soit rares, soit dotés d’une floraison généreuse ou bien d’un beau feuillage, d’une belle écorce ou bien encore recherchés pour leurs frondaisons d’automne aux couleurs aussi belles qu’éphémères. Tels ont été les critères de choix des plantes glanées ça et là en Europe, Etats-Unis, Canada et Japon. En toute sincérité, il n’y a pas eu, au départ de plan bien établi. Mais au fil du temps, on a ici privilégié la perspective, veillé à accorder les couleurs des floraisons, ailleurs cherché à composer un mélange de colorations des feuillages d’automne en jouant sur les synergies et les contrastes, avec parfois la nécessité de « réviser sa copie » quand l’effet attendu n’était pas au rendez-vous. Ajoutons bien sûr la permanente recherche consistant à créer des zones d’ombre et d’abris pour les quelque 700 cultivars différents d’hydrangéas qui sont la passion de Marie et qui, pour la plupart réclament, afin de bien se développer, une atmosphère fraîche et ombrée en été et un sol plutôt acide. Dans ce jardin les plantations sont assez serrées. Au départ ce fut un choix raisonné pour pouvoir rapidement donner de l’allure, sans donner un air d’arboretum mais en créant un espace végétal où se mélangeraient les uns aux autres les floraisons et les feuillages, où chaque plante devrait se faire une place, tout en sachant bien que, 10 ou 15 ans après, certains sujets auraient périclité, d’autres devraient, ou bien être exportés, ou bien subir une taille appropriée.
Le jardin des hydrangées
C’est le deuxième jardin que vous découvrez en passant sous la petite porte en cintre. Il se situe vers la face nord de la maison principale. C’est là que les premiers « hortensias » achetés ont été plantés.Ce jardin est presque entièrement dédié au genre HYDRANGEA.‘Rosita’, ‘Blaumeise’, ‘Blue Bird’, ‘Lanarth White’ et ‘Ayesha’ furent les premiers éléments de la future collection et ont profité de l’ombre généreuse des grands arbres et du mur nord de la maison.C’est en été que ce jardin est « en robe de mariée », bien que sa floraison débute en juin lorsque l’immense hydrangéa petiolaris illumine le pignon de la vieille maison de centaines d’ombelles blanches à odeur de miel.
Le jardin de la fontaine
Vous l’atteignez en descendant les quelques marches qui le séparent du jardin des hydrangées. Anciennement c’était le potager de la maison. La terre est une très belle terre de jardin, noire et bien drainée. Son PH est légèrement supérieur à 7. Ce jardin surplombe la fontaine principale du village. Il a l’allure d’un jardin de curé, très fouillis, très intime, où l’on peut voir sans forcément être vu.Les vieux ifs portent un très grand rosier liane à la généreuse floraison printanière. Le feuillage gris de l’eleagnus ‘Quick Silver’ sert d’écrin aux floraisons jaunes et ambres des rosiers ‘Canari Bird’, ‘Thomas Graham’ et ‘Ghislaine de Féligonde’. Plus tard, en été, la dominante blanche et rose sera donnée par les hydrangeas paniculata et les différentes variétés d’hydrangea macrophylla.