Première restitution d’une immersion de huit mois en entreprise, l’œuvre investit la Grotte où la roche laissée apparente fait dialoguer extérieur et intérieur du bâtiment.
L’artiste, saisie par la présence puissante du minéral, conçoit une installation empruntée aux dioramas, scènes de la vie sauvage reconstituées grandeur nature au XIXe siècle. La paroi rocheuse devient l’animal traqué, au corps transpercé de flèches sculptées dans des squelettes de métal damassé servant à la fabrication des couteaux.
Chaque zone d’impact crée un ruissellement d’eau, émergeant de tubulures métalliques réalisées par Charlotte Charbonnel pour amplifier l’irrigation naturelle de la roche et en souligner la structure. L’eau-sang, ultime trace de vie, s’écoule lentement dans cette scène figée dans le temps.
Les flèches suspendues dans l’espace, et comme arrêtées dans leur course, marquent un arrêt sur image, une pause dans cette résidence que l’artiste poursuivra jusqu’en 2020. Une exposition monographique au Creux de l’enfer clôturera cette rencontre entre Art et Entreprise.
La réalisation et l’installation de l’œuvre est le fruit d’une étroite collaboration entre l’artiste et les équipes de la coutellerie Claude Dozorme. Cette rencontre, qui n’aurait peut-être pas été possible sans cette résidence, a permis la mise en contact d’une vision concrète, celle des ouvriers, et onirique, celle de l’artiste.
Ce programme de résidence est soutenu financièrement par la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes qui accompagne le projet de son expertise en partenariat avec le Centre d’art contemporain le Creux de l’Enfer
Partager la page