Il aura été durant un quart de siècle l’un des grands noms de la Comédie-Française avant de s’en aller séduire avec toujours autant de succès d’autres publics sur d’autres scènes parisiennes.

Jean Piat semblait réunir en sa personne tous les atouts qui font d’un comédien-né un immense comédien : la présence, la séduction, l’intelligence des textes, et la voix, bien sûr, pour les servir admirablement, une voix au timbre reconnaissable entre tous et qui dès les premiers mots envoûtait son auditoire.

Celui qui fut un merveilleux Figaro et, plus de 350 fois, un inoubliable Cyrano reste aussi, plus de 40 ans après, pour des millions de téléspectateurs, le fascinant Robert d'Artois des « Rois maudits » ressuscités par l’œuvre de Maurice Druon.

Jean Piat qui savait si bien dire les vers de nos grands classiques, et lire la prose des modernes, était aussi lui-même un écrivain de grand talent. En toute chose un serviteur du verbe, homme de parole et homme de lettres, homme si doué qui savait répondre aux compliments en rappelant que « le secret, comme dans tant d’autres réussites, c’est le travail, toujours le travail ».

J’adresse toutes mes pensées à sa famille et à ses proches.