Si son nom, pourtant si beau, n’est connu que d’un petit cercle parisien, le nom
de son cinéma en revanche, « Le Saint André des Arts », a fait le tour du
monde. Depuis sa création en 1971, des générations de cinéphiles continuent
à s’engouffrer dans ces petites salles du Quartier Latin, confiants dans
les choix de qualité, parfois économiquement difficiles, de ce pionnier à l’esprit
rebelle et obstiné. Ses paris d’hier sont les valeurs d’aujourd’hui : Alain
Tanner, Oshima, Ozu, Ken Loach, Wim Wenders, Kieslowski,… tous ces
merveilleux cinéastes dont les premières oeuvres ont éclos dans ces salles
au charme si singulier – qui sont aujourd’hui rénovées.
Roger Diamantis incarnait une définition bien à lui, protectrice et artisanale,
du cinéma de recherche. Il a semé et récolté à foison. Puisse son héritage
continuer à se transmettre au profit de ceux qui inventent, avec grâce et audace,
le cinéma de demain.
Hommage de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication à Roger Diamantis
Roger Diamantis fut un formidable passeur du cinéma d’art et essai. Unhomme qui ne cherchait pas sa gloire personnelle, mais qui brûlait chaquejour de lancer les nouveaux jeunes auteurs de notre temps et leurs films.
Publié le 16.06.2010
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