Pour sa 29e édition, la fête de la musique a célébré la « Musique au féminin » mais aussi l’Espagne, qui a succédé le 1er janvier à la Suède à la présidence de l’Union Européenne.

La musique au féminin. Depuis l’antiquité, les femmes sont une source d’inspiration intarissable a qui l’on doit les plus grandes mélodies. Muses, chanteuses ou musiciennes, Frédéric Mitterrand a voulu leur rendre hommage, en plaçant la 29e édition de la Fête de la Musique sous le thème de « la musique au féminin ».
La Fête de la Musique 2010 était donc dédiée à toutes les femmes, qu’elles soient compositrices, cantatrices ou chefs d'orchestre, chanteuses de rue, auteurs, interprètes ou même « Djettes ». Tous les artistes, amateurs ou professionnels, étaient invités à célébrer la Fête de la Musique au féminin en interprétant des compositions faites par ou pour les femmes…

Un événement international. Depuis sa naissance en 1982, la Fête de la Musique a largement dépassé les frontières de notre pays. La gratuité des concerts, le soutien de la SACEM, le relais des médias, l’appui des collectivités territoriales et l’adhésion de plus en plus large de la population en ont d’abord fait en quelques années une des grandes manifestations culturelles françaises. Elle commence à s’exporter en 1985, à l’occasion de l’Année européenne de la Musique. En moins de quinze ans, la Fête de la Musique, sera reprise dans plus de cent pays, sur les cinq continents.

Un précieux patrimoine immatériel. Lundi 21 juin 2010, le ministre de la Culture et de la Communication a célébré l’inscription du Cantu in paghjella et du Maloya au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO.
Tradition de chants corses interprétés par les hommes, la paghjella associe trois registres vocaux en faisant largement appel aux effets d’écho. La paghjella se chante a capella dans diverses langues parmi lesquelles le corse, le sarde, le latin et le grec. Tradition orale à la fois profane et liturgique, elle est chantée en différentes occasions festives, sociales et religieuses. Malgré les efforts des praticiens pour réactiver le répertoire, la paghjella a progressivement perdu de sa vitalité. Si aucune mesure de protection n’avait été prise, elle risquait de ne survivre que sous la forme d’un produit touristique sans plus de lien avec la communauté qui lui donnent son sens.
Le Maloya est une tradition propre à l’île de la Réunion qui unit musique, chant et danse. Le Maloya a été inventé par les esclaves d’origine malgache et africaine dans les plantations sucrières, avant de toucher toute la population de l’île. Autrefois dialogue entre un soliste et un chœur accompagné de percussions, le Maloya prend aujourd’hui des formes de plus en plus variées. Chanté et dansé sur scène par des artistes professionnels ou semi-professionnels, il se métisse avec le rock, le reggae ou le jazz.
Le groupe Paghjellaghji (polyphonies corse), Christine Salem (Maloya de la Réunion) se sont produits à 19h dans le jardin du Palais Royal à Paris.

Concert au Palais Royal. Lundi 21 juin 2010, jour de la Fête de la Musique, le ministère de la Culture et de la Communication a organisé ensuite un grand concert gratuit dans le jardin du Palais Royal à Paris. Pour célèbrer la « Musique au féminin », trois chanteuses se sont produites sur scène dès 20h : Madjo, Amparo Sanchez et Buika.
Madjo est l’une des étoiles montantes de la chanson française, sa voix envoûtante et sa musique sont à la croisée de la pop, du soul et du folk. Son premier album « Trapdoor » sortira en septembre. (Lire son interview sur Culture.fr)
L’Espagne, qui a succédé le 1er janvier à la Suède à la présidence de l’Union Européenne, est également à l'honneur à travers deux chanteuses ibériques Amparo Sanchez et Buika.