Lundi 21 juin 2010, jour de la Fête de la Musique, aura lieu, dans le jardin du
Palais Royal, un concert gratuit organisé par le Ministère de la Culture et de la
Communication.
Cette année, l’évènement est placé sous le signe de « Musique au féminin »,
thème de la 29ème édition de la Fête, et célèbre aussi l’Espagne qui succède à la
Suède à la présidence de l’Union Européenne.
En prélude, le Ministère de la Culture et de la Communication a souhaité rendre
hommage au Cantu in paghjella, tradition de chants corses interprétés par les
hommes que le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine
culturel immatériel de l’UNESCO a inclus dans sa Liste de sauvegarde urgente.
Le Maloya, inscrit sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de
l’humanité, sera également mis à l’honneur. C’est un mélange de musique, de
chant et de danse, propre à l’île de la Réunion, créé par les esclaves d’origine
malgache et africaine dans les plantations sucrières.
19h : PAGHJELLAGHJI
Dans leurs groupes respectifs, Petru Guelfucci, Maï Pesce et Philippe Rocchi
chantent un répertoire corse contemporain. Quand ils se retrouvent dans le
groupe Voce di Corsica, dont le premier album a été couronné, en 1995, par les
Victoires de la Musique, ils interprètent du cantu in paghjella profane et
liturgique. Dépositaires, depuis leur plus jeune âge, de la tradition du cantu in
paghjella, ils transmettent cet héritage lors de concerts, de veillées improvisées
ou d’offices de messes.
19h30 : CHRISTINE SALEM
Accompagnée d’un kayanm, son instrument fétiche, Christine Salem promène
sa voix grave et son chant en créole, malgache, comorien ou swahili au gré d’un
maloya, mélangeant subtilement musique de l’océan indien et rythmes africains.
« Lanbousir », son prochain album à paraitre à l’automne 2010, est un hymne à
ses ancêtres malgaches et comoriens.
La magnétique Madjo inaugurera ensuite le ballet de voix féminines, suivie du
style « americano-cubano » d’Amparo Sanchez avant que l’insaisissable
Buika ne monte sur scène… C’est une véritable polyphonie de sensualités qui
attend le public au Palais Royal !
20h : MADJO
Madjo est une voix qui s’élève, en anglais comme en français, mélancolique ou
enjouée, à la fois fortement habitée et délicieusement accueillante. Dans un choc
des cultures permanent, quelque part entre Indie folk et soul, Madjo séduit d’emblée
par son mélange habilement dosé de fougue et d’assurance.
Son premier album est un objet singulier, inclassable, à la fois charmeur et
expérimental, empli de ferveur et vibrant d’une écriture remarquable…. Happé par
cette voix magnétique, gorgée de soul, fièrement dressée sur des musiques aux
résonances multiples, on comprend qu’à 27 ans, elle possède à l’évidence ce que
d’autres pourraient mettre une vie entière à capturer…
21h15 : AMPARO SANCHEZ
Quand on entend « Amparo Sanchez », on pense naturellement à Amparanoia,
groupe formé en 1997 et avec lequel elle a enregistré 7 albums en 11 ans. Mais
Amparo avait « envie de chanter et jouer de manière plus subtile et intime, afin de
pouvoir toucher le public autrement et qu’il se laisse entièrement emporter par la
musique et le son de sa voix… », elle décide en 2008 de commencer une aventure
en solo.
« Tucson-Habana » est donc son premier album, fruit d’une collaboration avec le
duo de Calexico, Joey Burns et John Convertino. C’est un véritable tête-à-tête dans
lequel elle raconte ses histoires. Un mélange parfait entre la typique mélancolie
américaine et la frivolité cubaine. La seule chose qui ne change pas, c’est le
charisme de cette chanteuse à l’inoubliable voix.
22h30 : BUIKA
Née à Majorque en 1972 de parents d’origines guinéo-équatoriales, Concha Buika
est une artiste espagnole des plus atypiques qui fait mentir tous ceux qui pensaient
que le flamenco n’avait plus grand-chose à apporter à la musique espagnole et au
jazz. Mélangeant comme nulle autre les sonorités soul, jazz et funk au flamenco,
Buika a rapidement imposé son style.
Depuis « Mi Niña Lola », qui lui a ouvert les portes du succès en 2006, on se
doutait bien qu’elle ne passerait pas longtemps inaperçue.
Son dernier album, intitulé « El Ultimo Trago », enregistré en mai dernier à Cuba
avec le célèbre pianiste de jazz Chucho Valdés, rend hommage à Chavela Vargas,
en l’année de son 90ème anniversaire… Un beau moment en perspective !
* ce concert sera retransmis en direct sur FIP