Avec Lou Reed disparaît une icône du rock. Son œuvre, plongeant ses racines dans la poésie et la littérature de la Beat Generation, s’affirme comme le parcours initiatique d’un dandy pour qui le rock n’roll est l’égal de la littérature, de la peinture et du cinéma. Esthète contestataire, Lou Reed a incarné à travers ses textes et photographies les tabous de l’Amérique.
En 1965, il fonde avec John Cale le groupe The Velvet Undergroud. Tous deux, rejoints par Sterling Morrison et Mo Tucker puis par Nico se produiront régulièrement à la Factory. Le groupe enregistre en 1967 le célèbre album dont la pochette représentant une banane est signé Andy Warhol et sur lequel figurent "I'm Waiting for the Man", "Sunday Morning", "Heroin".
Après la séparation du groupe en 1970, Lou Reed poursuit sa carrière en solo. En 1972, l’album, "Transformer" produit par David Bowie, offre les titres les plus connus de Lou Reed : "Walk on the wild side" et "Perfect Day".
En 1989, Lou Reed rend hommage à sa ville natale avec l’album "New York" marqué par le style parlé chanté. L’année suivante, il retrouvera John Cale pour l’album "Songs for Drella" dédié à Andy Warhol.
Il publiera ensuite les albums "Magic and Loss" (1992) et "Set The Twilight Reeling" (1996) puis en 2000 l'album hypnotique "Ecstacy" et en 2003 "The Raven", référence à Edgar Allan Poe.
Lou Reed est décédé aujourd’hui à l’âge de 71 ans. Son nom et sa musique sont indissociablement liés au mouvement underground qui a relié le rock à l'art contemporain. Il était récemment sur la scène de Pleyel l'invité d'Anthony and the Johnson's dans la cadre du domaine privé de Laurie Anderson, son épouse.
A l'avant garde du rock, il nous laisse un patrimoine musical exceptionnel qui a définitivement marqué l'histoire de la musique.